vendredi 28 juin 2013

Lettre ouverte à crier dans le désert

A tous ceux qui obéissent  en courbant l’échine !
A tous ceux qui ne s’aventurent jamais en dehors de leur tranquillité vertueuse
et qui s’enferment dans la médiocrité fade des “bien-pensants :
”Ne pas faire de vagues !” Les anti-passionnés.

A tous ceux qui, honnêtes jusqu'au bout des ongles, ne mentent jamais
Et d’ennui font périr l’enfant fleur de l’exubérante et inventive vie !
A tous ceux qui n’ont jamais risqué l’échafaud ou ne serait ce que la colère de leurs pairs ! 
CEUX !
Qui n’ont jamais osé aimer ni se donner à la jouissance de la joie voluptueuse libre et pure !
A tous ceux là qui, dans une rage secrète, paisible et transparente,
Éteignent toutes les flammes avec la haine tranquille au cœur
Et s’acharnent à déchiqueter les âmes amoureuses passionnément enlacées
Et libres devant eux !

A tous ceux qui, à chaque instant,  renouvellent inlassablement, en toute impunité, 
le cruel meurtre souvent approuvé de la créativité, de la liberté, de l’amour !
A tous ceux là qui, autour de nous, remplissent et tissent les rues, les villes, les entreprises,
les familles. Les obéissants, ceux que l’on félicite, 
que l’on récompense sans cesse pour leur efficacité, leur docilité, leur propreté, leur transparence éthique !

A tous ceux là,
Même si je ne peux que crier dans leur désert,
Je veux dire, je veux leur dire mon désespoir ma révolte et ma peine 
devant la banalité insipide de l’atroce cruauté de leur consciencieuse haine !  

Ils peuvent être doux et insignifiants mais ils ont toujours un cynisme affiché ou caché, 
parce qu’ils savent que leur bonne conscience abrite la destruction, le diable et la mort. 

Parce qu’ils sont déjà morts !






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