samedi 20 décembre 2014

Franchir la ligne






Ce jour là

Elle pensait à cet homme qui l’avait aimée, disait il, plus que lui même.

Elle savait bien,elle, qu’elle ne s’aimait pas. Qu’elle n’aimait personne. 
Elle avait préféré la violence d’une vie qu’elle ne désirait pas. 
Raisonnable et insupportable. L’intolérable violence d’une vie ordinaire... 

Elle savait aussi qu’elle n’avait jamais cessé de penser à lui. 
Jamais, pas un pas de sa vie 
Sans penser à lui.

Chaque pas à marteler le sol à haïr le monde
Pour ne pas avoir osé quitter la ligne

Quel gâchis, toutes les heures, toutes ces années sans l’aventure d’un seul vrai
“Je t’aime.”

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