Ce que cache la profusion
Je croise, tous les matins une nonne qui me dit bonjour avec un sourire mielleux plein de gentilles petites fleurs et d'oiseaux
et je n'ose pas lui dire : "Va donc te faire baiser, tu verras, ça ira bien mieux après et tu ne me feras plus chier.
Dieu le sait bien pourtant, que les fleurs ne sont que vulves et désirs à l'état pur. ! "
Derrière la profusion des bons sentiments se cache une grande pauvreté d'âme.
La profusion est vulgaire, indécente, voir criminelle.
La profusion des dons, les sourires débiles-bises-nounours des mères "sacrifiées" comme ceux des religieuses,
puent la haine de soi et... la frigidité.
Quand je croise dans le métro ou ailleurs des mères mal baisées qui emmerdent leurs enfants
à longueur de générations et de
trajets... de vie, je n'ose rien dire non plus.
A quoi cela servirait il. On ne voit que ce que l'on veut voir. Que ce soit une femme mariée ou une nonne, quand elles sont
prisonnières de la morale du devoir, cette morale produit une telle angoisse de l'humiliation ou du délaissement qu'elles refusent d'entendre que le désir le plus abouti, que le bonheur le plus élaboré qui soit c'est la libre joie d'amour renouvelée.
Elles ont renoncées à être librement aimé, à faire l'amour avec l’amour, à la complétude à laquelle tout être aspire encore et encore. Et je ne sais pas leur dire que sans cet accomplissement, la vie n'est qu'une immense farce triste.
Elles traitent avec tant de mépris les jouisseurs et Charlie.
Leurs fils, ne pouvant même pas espérer jouir de faire jouir sont incapable de trahir leurs mères (qui se sont sacrifiées pour eux). Alors ils préfèrent tuer les dessinateurs de Charlie plutôt que d’oser désavouer leurs mamans,
avant de se faire tuer.
Ainsi il n'y aura plus de fleurs, plus de jouissance et d’amour. Plus de joie. Plus rien enfin.
Il m'a fallu combien de mots pour exprimer ce que Cabu exprimait en trois traits ?
Diable comme Cabu va me manquer !
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