Ce week-end là, je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Peut-être la nostalgie des vacances ?
Toujours est il que j’ai fait plus de 1500 kilomètres en deux jours pour dormir là.
Dans cet hôtel minable en bordure du périph’ de Perpignan.
Avant de faire cette photo, dans la journée, au pas de course j’avais parcouru les expos de “Visa pour l’image 2015” où toute la misère du monde tente d’accrocher le regard des touristes heureux, inconscients... encore en vacances...
La terrible misère actuelle de l’humanité accrochée comme une lèpre aux murs de la ville.
Le lendemain matin, avant de remonter sur Lyon, je suis allé prendre mon petit déjeuner sur la terrasse du St Elme ,
face à la mer devant le port de Collioure. Le soleil venait de se lever. Un homme seul marchait dans l’eau.
Malgré ma conscience, aiguisée par les expos vues la veille, que sur d’autres plages de la méditerranée des enfants, des femmes et des hommes victimes de l’horreur d’une guerre, mouraient peut-être, pendant que moi...
Malgré cette conscience là, J’AI SU que j’avais fait autant de kilomètres pour cet instant précis.
Là, sur la terrasse ensoleillée, tombée de je ne sais où, une paix inespérée a fondu sur moi, en moi,
Une sorte d’éternité merveilleuse, le temps de boire mon café.
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